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Crédits immobiliers en Mars 2023 : la demande s’écroule face à la hausse des taux

Rédigé par Properstar Marketing | 23 mars 2023 17:36:34

La chute du marché des crédits immobiliers se poursuit en mars. Pas étonnant ! La nouvelle hausse du taux d’usure accompagnée d’une nouvelle hausse des taux de crédits, l’inflation, le pouvoir d’achat réduit des Français et les diverses répercussions de la guerre en Ukraine ne poussent pas forcément à investir dans l’immobilier à l’instant T. Petit tour d’horizon pour mieux comprendre la situation. 

 

Le marché des crédits immobiliers chute à un niveau historiquement bas 

Les demandes de crédits immobiliers continuent de chuter en France. Deux causes principales peuvent expliquer cette baisse voire cet effondrement : la énième nouvelle hausse des taux de crédit et linflation qui continue d’impacter le pouvoir d’achat des Français. 

 

Cette chute de la demande de crédits immobilier se matérialise de façon très visible. Le nombre de crédits signés et accordés est en forte baisse. De ce fait, le mois de février 2023 enregistre une baisse de 9,6% par rapport au mois précédent d’après les dernières données de lObservatoire Crédit Logement / CSA. Chiffre encore plus significatif, la baisse est de l’ordre de 47,8% par rapport aux chiffres de février 2022.  

 

Si on prend une autre échelle de comparaison sur une période plus étendue, le nombre de crédits immobiliers est en baisse de 27,2% sur les douze derniers mois (de mars 2022 à février 2023) par rapport à la même période entre mars 2021 et février 2022. La production de crédits immobiliers a, quant à elle, reculé de 28,2%, soit un prêt sur quatre refusé par les banques. 

 

Après une période propice à la reprise du marché de l’immobilier et aux crédits immobiliers au sortir de la pandémie, la situation actuelle est loin de l’émulation connue il y a encore peu de temps. Ainsi, le déclin du marché des crédits immobiliers s’accentue et atteint un niveau historiquement bas. 

Le taux dusure fait encore parler de lui 

Le taux dusure est encore sur le devant de la scène et fait encore parler de lui. Les hausses successives du taux d’usure par la Banque de France à un rythme mensuel depuis le début de l’année participe à l’effondrement de la demande et de l’octroi de crédits immobiliers.  

 

En mars 2023, le taux d’usure est de 3,87% pour les prêts à taux fixe consentis sur une durée de 10 à 20 ans et de 4,00% pour les prêts à taux fixes consentis sur une durée de vingt ans et plus. Ils étaient respectivement de 3,71% et 3,79% en février dernier. 

 

Cestaux élevés excluent automatiquement une partie des emprunteurs et ceux qui veulent quand même investir à l’heure actuelle doivent revoir leurs critères à la baisse, c’est-à-dire envisager d’acheter moins grand et à un prix moins élevé. Par conséquent, la demande en matière d’achat immobilier est forcément à la baisse. Selon lObservatoire Crédit Logement / CSA : « avec le resserrement de l’accès au crédit, la demande, fragilisée par les pertes de pouvoir dachat et la remontée de linflation et des taux des crédits immobilier, poursuit en effet sa transformation : l’accès au marché des emprunteurs modestes devient de plus en plus difficile. D’autant que la contraction de loffre bancaire provoquée par la dégradation de la profitabilité des nouveaux crédits pénalise fortement les ménages faiblement dotés en apport personnel ». 

La demande de crédits immobiliers en berne 

Cette chute brutale aurait pu être évitée. En effet, l’impact du relèvement du taux dusure qui depuis début janvier est mensuel, aurait pu être positif et permettre de régler la situation. Cependant, les efforts faits d’un côté ont été annulés par la nouvelle augmentation des taux de la BCE et des crédits immobilier : 2,94% pour les prêts sur 20 ans et 3,09% pour les prêts sur 25 ans en mars contre 2,84 % et 2,99% en février (hors assurance). Cela fait donc 14 mois que les taux des crédits immobiliers augmentent de façon continue.  

 

De ce fait, les futurs acheteurs sont moins enclins à se lancer et préfèrent remettre leurs projets immobiliers à plus tard. 

 

Pour conclure, le mois de mars ne montre pas de signaux allant dans le sens d’une reprise concernant la demande de crédits immobiliers en France. Espérons que les prochains mois verront une reprise de la demande et de l’octroi de prêts.